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zondag 25 januari 2009

Charles Baudelaire, CRITIQUE ET MODERNITÉ


Trop longtemps tenus dans les marges de son œuvre poétique, les importants travaux critiques de Baudelaire, tant dans le domaine littéraire (Réflexions sur quelques-uns SemesTontemporains, Art romantique, etc.) que dans lejiomaine artistique (les Salons,
L'Exposition universelle de 1855 ou Le Peintre de la vie moderne), apparaissent aujourd'hui décisifs pour l'appréhension de cette même poétique qu'ils nourrissent et vivifient en permanence.
Même si, dans sa chronologie littéraire, études critiques et compositions poétiques alternent, nous n'hésiterons pas à parler d'un véritable primat ontologique chez lui de la réflexion critique sur l'écriture poétique.
Prétexte constant à se situer dans le grand débat esthétique du demi-siècle où/romantisme et formalisme d'uncôté, réalisme et positivisme de l'autre, s'affrontent, la crittque fut pour Baudelaire la voie première de la guête puis de l'invention de cette « modernité » dont les Fleurs du mal ou Le Spleen de Paris allaient être ensuite l'épreuve vécue au niveau du langage créateur.
Du romantisme Baudelaire n'a jamais cessé d'admirer et de revendiquer personnellement nombre de qualités et de principes, « Le romantisme, dira-t-il encore en 1859, est une bénédiction céleste ou diabolique — à laquelle nous devons nos éternelles stigmates. »
Lecteur enthousiaste de Chateaubriand et de René, critique louangeur du Victor Hugo des Odes et des Châtiments, il a surtout été marqué par l'oeuvre de Sainte-Beuve aussi bien par son roman Volupte que "par ses Poésies et pensées de Joseph Delorme qu'il considéra longtemps comme un modèle parfait de recueil poétique.
Du romantisme il devait aussi apprécier, par expérience, le côté bohème et débraillé qu'incarnait notamment à ses yeux le « ly-canthropique » auteur de Madame Putiphar, Pétrus Borel.
Mais plus simplement encore, il y avait entre Baudelaire et les romantiques une véritable affinité psychologique et émotionnelle.
Le Vague à l'âme des écrivains de l'Empire, la révolte ou le mysticisme de ceux de Juillet, le sens du mystère et de l'infini d'un Hugo, voilà autant de traits qui se retrouvent dans le tempérament du Baudelaire de 1845 et que révéleront encore nombre de poèmes des Fleurs du mal.